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Pollution lumineuse:

problème trop sous-estimé ?

Nous parlons de pollution lumineuse, aussi dite photo pollution, lorsque les éclairages artificiels sont si nombreux et omniprésents qu’ils nuisent à l’obscurité normale et souhaitable de la nuit et de la voie lactée.

Ce type de pollution est peu évoqué puisque, comparé aux autres types de dénaturation, il semble être le moins grave pour la santé, mais il ne faut pas oublier qu’il n’est pas sans conséquences sur le vivant, car il existe de nombreuses répercussions sur l’écosystème.  

Tout d’abord nous pouvons parler de troubles du sommeil, en effet plusieurs études mettent en évidence des conséquences immédiates pour notre repos nocturne. Ce serait donc essentiel éliminer toutes sortes de lumières dans les chambres pour mieux s’endormir, mais cela est quasiment impossible au jour d’aujourd’hui.

D’autres études affirment aussi que ce type de pollution serait cause d’obésité, en effet, selon une étude anglaise de fin aout 2012, la lumière artificielle que l’on s’impose en soirée troublerait notre rythme circadien, un facteur sous-estimé qui contribuerait à la prise de poids, bien plus que l’on ne le pensait.


En outre dans la nature, les plantes utilisent par exemple l'alternance du jour et de la nuit pour la photosynthèse et ce bouleversement est en train de devenir un élément destructeur de notre écosystème.

Dernièrement il faut aussi tenir compte de l’augmentation des lampes LED, qui, contrairement à ce que l’on pourrait penser, augmentera notablement la pollution lumineuse. Cette dernière est  en train de devenir une véritable nuisance dans les grandes villes et notamment dans les agglomérations comme par exemple Hong Kong, où, par endroit, la luminosité nocturne est 1000 fois supérieure à ce qu’elle devrait être. En Suisse aussi cet accoisement produit une grande angoisse puisque les émissions de lumières ont augmenté de 70% depuis les années 1990.

Plus d'un tiers de la population mondiale ne peut plus observer la Voie lactée depuis son lieu d'habitation à cause de sources de lumière, un chiffre qui monte à 60% en Europe.

Il faut alors, dans ces conditions, réagir et essayer de diminuer ce phénomène, comme l’on fait certaines compagnies et pays. Plusieurs régions d'Italie et de République tchèque notamment, ont adopté des textes en faveur d'une réduction de la pollution lumineuse, comme c'est le cas de Tucson en Arizona (Etats-Unis) qui a renouvelé la quasi-totalité de son éclairage (Association Française d'Astronomie - AFA, 08/2005).

Au début des années 1990, des études sur l'aménagement urbain commençaient à prendre en compte les nuisances et les dépenses liées à l'éclairage public. En 1999, 27% des collectivités territoriales françaises s'étaient dotées d'études en ce sens : (SDAL) Schémas Directeurs d'Aménagement Lumière, Charte Lumière, Plan Lumière En France, le Grenelle de l'Environnement, a introduit dans le Code de l'environnement des dispositions relatives à la prévention des nuisances lumineuses : établissement de spécifications techniques sur les éclairages, interdictions temporaires ou permanentes pour certains types d'éclairage ou d'émissions lumineuses sur tout ou partie du territoire...

Enfin, l'Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l'Environnement Nocturnes (ANPCEN) propose un cahier des charges pour les collectivités territoriales qui souhaiteraient diminuer leur pollution lumineuse et faire des économies.

Il y a aussi le projet GreenLight, qui a été lancé le 7 février 2000 par la Direction Générale de l'Energie et des Transports (DG TREN) de la Commission Européenne pour lutter contre ce problème.

Ce projet est une action volontaire pour préserver l'environnement qui encourage les consommateurs d'électricité du secteur non résidentiel (publics et privés), référencés en tant que Partenaires, à s'engager auprès de la Commission Européenne sur l'installation des technologies d'éclairage à rendement optimum dans leurs équipements quand le choix technologique est économiquement rentable, et la qualité de l'éclairage maintenue ou améliorée.

Dés début janvier 2015, le projet avait déjà gagné la confiance de 800 partenaires et d'adhérents dans toute l'Europe.

En conclusion il faudrait s’occuper plus de cette problématique et se préoccuper davantage sur ce que ce type de pollution est en train de causer. Nous sommes tous concernés et nous devrions tous agir, en commençant par éteindre la lumière quand elle n’est pas indispensable.

Classe 3B del Liceo Lussana di Bergamo

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